Le Poison de la Haine...(PV Nausicaa)

Droite. Gauche. Bondir…
Un claquement de mâchoire sec. Le lièvre tomba sur le sol, inerte. Le loup au pelage sombre observa sa proie avec satisfaction. L’attraper n’avait pas été difficile. Il chassait chaque jour. Cela l’entrainait. Le rendait plus vif, plus rapide, plus fort. Plus impitoyable. Cela serait nécessaire pour accomplir la mission qu’il s‘était lui même confié.

L’animal plongea son museau dans la chair de son repas. Sans la moindre pensé pour la créature morte. Sans le moindre d’avoir tué. Ainsi allait la vie. Il avait été la proie, la victime, autrefois. Maintenant, il devenait prédateur.

Le temps passa. Les secondes s’égrainèrent, le vent ne cessant de balayer les herbes de la plaines.

L’adolescent s’acroupit sur le sol. Caressa l’empreinte avec légèreté, sans l’effacer le moins du monde. Un troll. Passé ici…le jour même. Ce n’était pas une supposition.
C’était une certitude.
Il avait banni le doute de son esprit depuis bien longtemps. Il avait trop souffert dans le passé. Maintenant, rien, plus rien ne pourrait le renverser.
Rien.
Jamais.

Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 29/05/2008

Jamais est un mot interdit. Il n'apparaitrait pas dans le language de Nausicaa. Les incertitudes nous définissent. Les certitudes peuvent faire se perdre.

Nausicaa se retourna. Non, elle ne devait plus se retourner vers le passé. La mort était la mort. La certitude qu'elle sauverait son maître avait tué celui-ci. Elle avait put crier. Mais la peur savait comment la hanter. La voilà maintenant seule. Sa fuite avait durée quelques minutes. Mais les minutes paressaient des heures pour la jeune fille. Qu'alait elle faire maintenant ? L'incertitude peux aussi faire peur...

Nausicaa regarda alors fâce à elle. Elle n'était pas loin d'un jeune garçon d'à peu près son âge. Il parraissait plutôt calme. La différence était plutôt étrange. D'un côté le garçon, calme, serrein, de l'autre, la jeune fille agitée, le front en sueur, les mouvement rapides et imprécis.

Nausicaa n'avait eu que très peu de contacts avec l'exterieur depuis son enfance. Elle regarda le jeune homme avec des yeux qui ne savaient quel sentiment exprimer. Fallait-il rester neutre, essayer de lui ressembler, être méfiante, essayer d'être amicale, tenter le ridicule pour de bon ? Dans le doute, elle fermit les yeux. Cela lui parraissait la meilleure chose à faire. Son visage se détendit. Sans un mot, elle resta ainsi. Le garçon, pouvait faire tout ce qu'il voulait. Nausicaa parraissait avoir huit ans. Mais les premiers contacts avec une personne d'un nouveau monde allait influencer le reste de sa vie. Le nouveau monde est-il hostile ?

Naive... Oui, ce mot défini bien la jeune fille. Naive...
Mais parfois, ne vaut-il pas mieux cela que de savoir trop de choses ?

Le jeune homme passa rapidement sa langue sur ses lèvres, achevant de faire disparaître les dernière traces écarlates, ultimes preuves de son forfait. Bien que lui même ne coïncidèrent pas la mort comme un crime. Juste une fatalité inéluctable. Juste un acte ancestrale, naturel. Juste un geste permettant de mieux vivre.

Ses sens aiguisés l’avertirent d’une présence. Entement, presque avec nonchalance, il se leva. Pivota sur lui même. Ses yeux gris bleus se posèrent sur l’inconnue. Si il se fiait à sa taille, il pouvait affirmer qu’elle avait à peu près son âge. Mais son expression trahissait un esprit encore jeune. Très jeune. Peu habitué au monde extérieur, sans doute. Jusque là protégé dans une bulle qui venait d’éclater. Comme lui…Avant.

Tout cela…Supposition, dirait certain. Mais Natanael ne les voyait pas comme tel. Non, c’était des certitudes…A leur manière. Il ne pouvait prétendre connaître les gens, savoir interprété leur émotion. Mais il savait tirer des conclusions grâce à son propre passé et ainsi éclaircir celui des autres. Un peu.

A garçon sourit. D’une manière particulière. Inquiétante. Les yeux légèrement plissés, les lèvres serrés, ne daignant pas montrer les crocs qu’elles masquaient. Mieux valait garder l’avantage de la surprise…

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N'entendant plus que le son de sa respiration, Nausicaa se dit alors que le garçon était parti. Elle releva la tête et reouvrit les yeux. Elle fit un saut en arrière par sursaut. Le jeune homme souriait. Il voulait surement se montrer amical. A son tour, elle sourrit elle aussi, un sourire faible qui disparu très rapidement.

Elle ne parla pas. Sa voix était d'ailleurs surement très enrouée. Avec son maître, sa voix ne lui était pas d'une grande utilitée. Elle ne faisait qu'obéir, elle ne pouvait pas réclamer. Elle parlait parfois seule dans sa "chambre", pour ne pas perdre l'usage de ses cordes vocales, mais à ses moments, elle était seule, elle ne voyait ni n'entendait pas les sentiment que pouvait éprouver une autre personne.

Ses yeux, étaient toujours posés sur le visage du garçon. Elle examinait toutes les parties visibles de son visage. Elle tomba alors sur les yeux. Gris, tirant vers le bleu. Cherchant à chercher dévoiler quelque chose de pronfond, elle bascula un peu la tête. Comme si l'angle de vue différent changerait quelque chose.

Les choses sont souvent faites de façon à être tirées par les cheveux. Ce qui rend Nausicaa unique en son genre, en plus de sa naivetée, c'est bien de ne pas retenir ce qu'elle pense. Si elle veut chercher quelque chose dans le regard du garçon, elle le fait. Son point de vue est très différent de celui de la plupart des gens. Pas besoin de savoir ce que pense l'autre pour agir... Si la réaction est négative, refermer les yeux et tout recomencer d'une autre façon. Si la personne accepte de donner une deuxième chance, Nausicaa la saisit. Sinon, elle part en courrant, et une fois assez loin, se retourne, avec un pauvre regard et disparait derrière le relief...

Hmmm…Créature craintive. Farouche. Sauvage. Semblable à un animal blessé. Il en savait quelque chose. La part de loup en lui réveillait parfois les instincts les plus profondément enfouis. Il avait souvent ressentit la peur.
Mais jamais cédé.

Le jeune homme replaça une mèche de cheveux encres derrière son oreille. La main droite prête à empoigné son épée, mais ‘l’air calme, il s’approcha de l’inconnue. Presque nonchalant. Avec l’habituel mépris hautain qui l’accompagnait souvent.

- Qui es-tu ?

A vrai dire, il se fichait de son nom. Ce qu’il voulait, c’était son camp. Si elle était Satiris, tant mieux.
Si elle était Amarae…
Il allait pouvoir passer à la pratique…
Et la lame de son épée entrerait dans la danse…

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Le garçon se rapprocha d'elle. Elle recula. Une question. Il n'en avait posée qu'une seule. Elle était courte et simple. Mais pourtant, Nausicaa aurait préféré l'ignorer. Cette question dévorait son esprit. Depuis longtemps. Et elle ne pouvait y répondre facilement.

"Je...Je... Qui je suis ?"

Bafouilla-t-elle. La plus dure de toutes les questions. Il aurait put lui demander autre chose, ce qu'il voulait mais pas ça. Comme elle ne savait que répondre, elle répondit ce qu'elle savait.

"Je m'appelle Nausicaa. Je ne suis ni Satiris ni Amarae."

Elle dit ces mots si bas que pour comprendre, il aurait fallut tendre beaucoup l'oreille. Juste après avoir fini sa phrase, la jeune fille recula encore, au cas ou le garçon prenait mal le fait qu'elle ne soit dans aucun camp, ou bien qu'elle ne soit pas dans son camp.

Nausicaa avait, dès sa jeunesse été entrainée par son maitre. Elle avait gardé la dague qu'elle avait possédée. Elle savait se battre. Mais mieux, elle savait utiliser la magie. Et elle était très compétente dans ce domaine. Elle avait acquérit des reflexes qui servent beaucoup. De plus, si un problème survenait, elle pouvait toujours se transformer en oiseau, en hirrondelle plus exactement. L'hirondelle, synonyme de la liberté...

Plus loin, un autre oiseau volait. Une mésange précisément. Inoffensif. Mais cet oiseau a toujours redonné du courage à Nausicaa. Seule, elle ne se battrait même pas à essayer de parler...

Les permiers mots de l'inconnue firent arquer un sourcil à Natanael. Elle bafouillais. Comme si elle hésitait. Comme si...Ele ne savait pas.
Triste sort.

La réponse lui apporta satisfaction. Il avait ce qu'il voulait savoir.

-Mmm...Dommage.

Pas d'explication. Pas de "Enchanté". Il ne lui apprennait même pas son nom. Si elle voualit savoir, elle n'avait qu'a lui le demander.
Juste ce mot. Dommage. Dommage quoi ?

La mésange n'était pas la seule à planer au alentour. Un autre oiseau était présent. Noir. L'oeil mauvais. Plus imposant le son frêle compagnon.
Corbeau.

Ness frolla Nausicaa dans un froissement de plume. Reprennant de l'altitude, il poussa un cris rauque. Inquiètant.

Le sourir du garçon n'avait pas bougé.

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L'oiseau frolla Nausicaa. Par reflexe, la jeune fille mit ses mains en avant et une bulle se forma rapidement autour d'elle. Un bon bouclier. Elle regarda ce qui l'avait surprit. Rien qu'en oiseau. Elle s'en voulu. Pauvre petit animal qui avait peut-être seulement eut un petit problème avec ses ailes. Elle fit disparaitre la bulle.

Elle avait toujours pratiqué la magie sans parler. La plupart des personnes prononcent des mots amenant à savoir ce que serait leur provhaine technique. Mais Nausicaa n'en avait pas eu l'idée. Quand tout est simple, pourquoi changer ?

Voyant le garçon sourire toujours, Nausicaa ne sut plus trop que penser. Ce sourire n'avait pas l'air si amical au fond... Il faisait même peur. Il était inquiétant. Nausicaa n'aurait jamais ouvert la bouche si elle n'avait pas remarqué ça.

"Qui es tu ?"

Sur un ton craintif, sa question était la même que celle que le garçon lui avait posée un peu avant. Cette question l'avait dérangée. Est-ce que les autres êtres étaient eux aussi dérangés par cette question ? Peut-être pas. Elle en aurait bientôt le coeur net.

Il plissa légèrement les yeux. Magicienne…Plutôt puissante. Il n’aimait pas ça. Lui-même ne savait que peu de la science mystérieuse qu’était la magie. Il se métamorphosait et créait des boules de feu, comme tout lupulcain. Point.

La question ne le troubla pas. Rien ne le troublait. Sa surface restait lisse, impénétrable. Se froissait juste l’espace d’un sourire plus déstabilisant qu’autre chose. Ou d’une fausse terreur, d’une tristesse mensongère. Puis redevenait plane.

Révéler son vrai nom ? Impensable. Stupide. Il voulait…Lui faire peur. Oui. Mais pas comme un troll terrorisait, un gamin. Il fallait agire avec bien plus de subtilité. Garder un calme parfait tout en glissant quelques paroles de menace voilées. A peine perceptible. Jouer, endormire sa méfiance pour mieux faire grandir la terreur.

- Certain m’appelle…La Mort Furtive.

S’aventurer sur des chemins où il était le plus rapide. La perdre, l’embrouiller, la semer pour resurgir derrière elle.

Cruel ? Non, pas plus que d’autre. Simplement avide de faire souffrire les gens comme il avait souffert. Il ne pouvait s’attaquer au vrai coupable. Alors, il fallait bien patienter…

Cette rencontre allait se révéler intéressante, il en était certain.

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Nausicaa plaça l'information dans un coin de son cerveau avant d'y réflechir vraiment.

La Mort Furtive.

Les paroles résonnaient dans la tête de la jeune fille. La Mort... Nausicaa avit lut ça dans un dictionnaire.

*La mort d’un être vivant est l’arrêt irréversible de ses fonctions vitales.*

Furtive.

*Qui se fait à la dérobée.*

"La mort... Furtive ? C'est... Etrange..."

Le sang de la jeune fille se glaça. Et si il voulait dire qu'il voulait la tuer ? Elle était maintenant prête à se protéger. Prête a faire un bouclier. Il l'avait mise en garde. voulait-il lui faire peur ? Nausicaa n'avait pas assez de connaissances pour le savoir.

"La mort furtive, es-tu Amarae ou Satiris toi ?"

Il lui avait dit que certains l'appellaient ainsi, pourquoi pas elle ?

Il rit.
Sans la moindre trace de joie. Son rire était froid. Sauvage.

- Etrange ? Oui. Peut-être. Etrange…

La fausse allégresse disparut. A nouveau, il n’était plus qu’une statue de marbre, visage figé , sans expression. Les changements d’humeur déstabilisait. Il le savait. C’est pourquoi il agissait ainsi.
Chacun de ses gestes avait toujours une raison.

La tuer ? Non. Non…C’était si facile…Tuer était frustrant. Peut-être, si jamais elle recroisait son chemin… Surtout si elle rejoignait l’ennemis, entre temps…
Tiens. Justement. La question, tant attendu. Si prévisible.

- Satiris.

Quoi d’autre ?
Il était né Amarae. Et avait renié son camp à la mort de ses parents. Sans remord.

Le statut de « méchant » dans cette guerre lui convenait parfaitement.
La vengeance était sa seule raison de vivre. Sa bouée de sauvetage. Sans elle, il aurai sombré depuis longtemps. Dans un désespoir sans fond.

» Nausicaa